06 décembre 2008

Toulon: réaménagement de la structure des Lices

Le Quick Soccer en arèna bientôt à Toulon
A l'initiative de Monsieur le Professeur CAMELI, adjoint au sport de la ville , le service des sports de Toulon vient de lancer un aménagement de la structure du Jardin de Lices afin de recevoir des compétitions de Quick Soccer en arèna.
Les travaux s'achèveront début 2009.
Cette arèna bénéficiera d'un éclairage.
Un planning de tournois ouverts à toutes les équipes (de clubs ou constituées de joueurs libres) est en court d'élaboration et sera soumis prochainement aux élus.

RENE CASSIN ou les 60 ans de la Déclaration universelle des Droits de L'homme (1948-2008)


Hommage à cet homme d'exception du sud de la France avant que l'année ne s'achève.
René Cassin :
Idéaliste réaliste
Artisan et principal rédacteur de la Déclaration universelle des droits de L’Homme.
Prix Nobel de la Paix (1968)
René Cassin est né à Bayonne. Après de brillantes études secondaires à Nice, il entreprend des études de droit et de lettres à la faculté d'Aix-en-Provence, puis à Paris. Licencié en droit et
Es-lettres (Histoire) en 1908, il s'inscrit au barreau de Paris en 1909. Il obtient en 1914 un doctorat en sciences juridiques, économiques et politiques.

Mobilisé, René Cassin se bat sur le front de la Meuse. Il est blessé grièvement le 12 octobre 1914 à Saint-Mihiel. Il reçoit la Croix de Guerre avec une citation à l'Ordre de l'Armée et la Médaille militaire.

Dès sa mobilisation en 1915, et parallèlement à sa carrière d'enseignant, il se préoccupe particulièrement des difficultés des victimes de guerre. En 1918, il est nommé président de la Commission de contrôle qui travaille sur le droit aux réparations.

Chargé de cours à la faculté d'Aix-en-Provence, puis professeur agrégé à Lille et en 1929, professeur de droit civil à Paris, René CASSIN conduit entre 1925 et 1939 des missions universitaires en Europe, au Moyen Orient, en Extrême Orient et en Afrique française.

Il devient, à partir de 1924, membre de la délégation française à l'Assemblée de la Société des Nations.

René Cassin s'embarque pour l'Angleterre le 19 juin 1940. Il est reçu par le général de Gaulle qui lui confie la rédaction de la charte stipulant la reconnaissance par les Alliés des Forces françaises libres. Le 5 août, il assiste à l'entrevue Churchill - de Gaulle. Il devient le conseiller juridique et diplomatique du chef de la France Libre.

En qualité de chef des Services français de Londres, René Cassin contribue à doter la France Libre de structures juridiques et administratives propres à assurer la continuité de l'État et de la République. Il assume également la responsabilité du Commissariat national à la Justice et à l'Instruction publique.

Dès 1943, à Alger et plus tard en France, c'est à la préparation de nouvelles institutions républicaines et à la restauration d'un État de droit que René Cassin emploie son énergie.

Il est successivement président du comité juridique du Gouvernement Provisoire et président de la commission à l'Assemblée Consultative. Il participe ainsi à l'élaboration des grandes ordonnances de 1944-1945 et à la création de l'École nationale d'administration en 1945, qu'il préside pendant seize ans. Il joue également un rôle essentiel à la tête du Conseil d'État de 1944 à 1960, dont il assume la vice-présidence.

Plus tard, le général de Gaulle revenu au pouvoir, il contribue à la création des institutions de la Vème République. Il concourt à l'élaboration du projet aboutissant à la constitution de 1958. Il joue parallèlement un rôle déterminant dans la mise en place du Conseil Constitutionnel, dont il est membre de 1960 à 1971.

La première et la plus profonde passion de René Cassin est, sans aucun doute, celle de l'enseignement. Il considère l'éducation comme fondamentale, et le titre d'enseignant est celui auquel il attache le plus d'importance. Il veut à la fois lutter contre l'injustice et contre l'ignorance, sans avoir la prétention de changer les hommes. Au-delà de ces préoccupations, il entend lutter pour les droits de l'homme.

Dès 1945, sont posés les premiers jalons qui conduiront aux actions entreprises en faveur de ces droits. Il place alors leur respect "comme un but essentiel des sacrifices consentis", convaincu de "la nécessité d'établir toute paix future" sur leurs bases.

Refusant plusieurs portefeuilles au sein des gouvernements d'après-guerre, René Cassin préfère compter sur « l'efficacité des organisations non gouvernementales ».

C'est au sein de l'Organisation des Nations Unies, fondée en 1945, qu'il se consacre au combat animant désormais sa vie. Il y crée la commission des droits de l'homme en 1946, qu'il préside lui-même entre 1954 et 1956. Il devient le principal artisan du projet de Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Complétant celle de 1789, elle incorpore de nouveaux droits tels que ceux du travail, mais aussi des droits économiques, sociaux et culturels. Désormais universelle, "elle s'applique à tous les êtres humains sans discrimination aucune et à tous les territoires".

L'une des applications pratiques de cette déclaration est la création, en 1959, d'une Cour européenne des droits de l'homme, dont René Cassin assume la présidence jusqu'en 1968.

A cette date, il constate malgré tout que les hésitations et les retards apportés à sa ratification portent un grand préjudice aux progrès des droits de l'homme dans le monde, et en appelle aux pays européens pour montrer l'exemple aux jeunes nations. Pour remplir cette mission, il fonde en 1969 l'Institut international des droits de l'homme à Strasbourg.

Dans son combat, René Cassin n'a jamais accepté l'existence de discriminations raciales ou religieuses. .

Son action internationale en faveur de la dignité humaine est couronnée par le Prix Nobel de la Paix, décerné le 10 octobre 1968. Conscient des progrès humanitaires à réaliser, il s'intéresse particulièrement aux problèmes de la faim et de la torture, et continue de penser que l'éducation est une des armes de la lutte contre ces fléaux.

Son dernier geste est un appel en faveur de la paix au Liban.

Il meurt le 20 février 1976.

A l'occasion du centenaire de sa naissance - le 5 octobre 1887 - les cendres de René Cassin ont été transférées au Panthéon.
Le vœu qu'il exprima de pouvoir « dormir à côté de Félix Eboue et Jean Moulin, non par orgueil, mais pour éduquer la jeunesse de tous pays », est désormais satisfait.
Tout au long de sa vie, cet « idéaliste pratique » a mené un combat sans trêve pour la paix, pour la justice, pour les droits et les libertés de l'homme. La croyance en l'Homme a guidé toute son action et donné à son œuvre une cohérence exemplaire. Il était convaincu de la nécessité de lutter pour la dignité de l'Etre Humain, et contre ce qu'il nommait « l'insidieuse injustice ».
*******************************************************************************
Autre contemporain du sud distingué par le NOBEL de littérature
Jean-Marie Gustave Le Clézio
Une distinction récompensant son oeuvre en faveur de la tolérance et du mélange des cultures .
Article Var Matin du 7/12/08