27 juin 2011

Assemblée du Sport :Etrange révélation concernant le CNOSF

Extraits de l’article du Snep (n°853 du 19 avril 2011)

« Il existait un Cnaps (…) supprimé (….) parce qu’il portait des analyses que le gouvernement n’acceptait plus. Il revient à la surface sous une forme étriquée, c’est-à-dire en se débarrassant des éléments considérés comme gênants, à savoir les organisations syndicales de salariés mais aussi des composantes dynamiques de la société que le sport intéresse.
Cela au grand bonheur du CNOSF (…) ».

« Le Secrétaire général du CNOSF, dans un moment d’égarement, a craché le morceau sur cette stratégie : d’accord pour que ces représentants participent aux tables rondes mais pas à l’élaboration des décisions car ils risquent de « polluer » les débats !
Voilà une approche curieuse des rapports du CNOSF à la société. Cette vision autarcique d’un mouvement sportif regardant son nombril, loin des préoccupations sociales, attaché à son apparat et à son financement, oubliant que les crédits publics sont d’abord ceux de cette société civile qu’il abhorre ! Le CNOSF devrait utilement y réfléchir s’il veut continuer à comprendre les crises du bénévolat, du recrutement des jeunes, des difficultés grandissantes des clubs etc… »

« Cette Assemblée, construite à l’envers, à partir d’un petit groupe de 200 personnes, évite le débat public, c’est-à-dire l’essentiel d’un rapport à la société dont tous les signes montrent que le sport n’appartient pas à quelque fédération que ce soit, mais à tous ceux que sa pratique et son spectacle agrège (….) ».

Signé : Jean Lafontan (SNEP)
Syndicat National de l’Education physique de l’Enseignement Public –, syndicat majoritaire des Professeurs EPS
http://www.snepfsu.net/actualite/com2p/02avril11bis.php

07 juin 2011

“Si les fonds européens ne sont pas dépensés, ils seront perdus”


ET NOUS QUI RECHERCHONS DES PARTENAIRES FINANCIERS POUR NOS ECO- STADIUMS
Le délégué interministériel à l'aménagement du territoire (Datar), 07/06/2011
Interview News letter "Acteurs Publics.com

“Si les fonds européens ne sont pas dépensés, ils seront perdus”
Le délégué interministériel à l'aménagement du territoire (Datar), Emmanuel Berthier, s'alarme de la faiblesse des montants dépensés au sein des fonds européens octroyés à la France pour la période 2007-2013.

Quels sont les montants de fonds européens dont la France bénéficie pour la période 2007-2013 ?
Notre pays bénéficie de 14 milliards d'euros de fonds européens sur un total de 348 milliards distribués par l'Union européenne. Ces financements se divisent en deux catégories – le Fonds européen de développement régional (Feder) et le Fonds social européen (FSE) – qui sont réparties entre les 22 régions métropolitaines (10,2 milliards d'euros) et les régions et départements d'outre-mer (3,2 milliards d'euros). À cela s'ajoutent quatre programmes interrégionaux : l'un dédié au Massif central (40 millions d'euros), un autre au massif alpin (35 millions d'euros) et deux en faveur des fleuves Loire et Rhône (34 millions d'euros pour chacun).

Où en est-on de l'utilisation de ces crédits ?
À ce jour, 52 % des crédits destinés aux régions métropolitaines via le Feder sont programmés et 43 % pour les régions et départements d'outre-mer, mais seuls 17 % et 14,4 % des sommes ont réellement été dépensés. De même, 60 % des subventions issues du FSE ont été programmés dans les régions métropolitaines et 51 % en outre-mer, mais seulement 18,6 % et 7,8 % des crédits ont été réellement payés. Le temps presse ! Si les fonds ne sont pas programmés avant le 31 décembre 2013 et dépensés avant le 31 décembre 2015, ils seront perdus. Ce serait dommage pour la France.

Comment expliquez-vous ce retard ?
Le retard actuel par rapport à une programmation optimale s'explique en partie par la crise, qui a réduit les capacités des entreprises et des autres acteurs à cofinancer des projets. Or la règle est que les fonds européens ne peuvent pas constituer une source unique de financement. C'est lié aussi à la nécessité d'identifier des projets qui entrent dans le champ du développement durable, nouvel axe d'investissement des fonds européens au côté de la recherche et de l'innovation. Nous organisons à Nantes un séminaire les 8, 9 et 10 juin, afin justement de favoriser l'émergence de projets liés au développement durable. Quelque 600 représentants des collectivités, associations, centres de recherche et de nos partenaires européens, ainsi que les secrétaires généraux aux affaires régionales (Sgar) vont se retrouver pour échanger sur les bonnes pratiques, identifier les freins à la programmation, trouver les solutions pour les surmonter.

Concrètement, quels types de projets peuvent-ils être financés dans ce cadre ?

Il y a aujourd'hui 20 000 projets financés par le Feder et 40 000 par le FSE. Les sommes en jeu varient fortement d'un dossier à l'autre. Cela va de plusieurs millions d'euros pour un programme régional d'investissements à quelques milliers pour l'installation d'un système d'énergie photovoltaïque chez un agriculteur. Les collectivités représentent un quart des bénéficiaires et peuvent profiter directement de la subvention ou servir d'intermédiaires. Elles captent aujourd'hui 18 % des crédits programmés pour des projets de recherche ou liés à la prévention des risques, 14 % de ceux touchant à la société de l'information et 12 % des projets de réhabilitation urbaine et rurale. Concrètement, cela va de la création de pistes cyclables en Normandie à la construction d'une crèche HQE en Aquitaine, en passant par la lutte contre les incendies en Corse. Nous comptons encourager les projets dans deux domaines : la prévention des risques et l'efficacité énergétique.
Propos recueillis par Laurent Fargues